C’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes !

Par Clara Vilette • Temps de lecture : 2.30 min

Certaines vieilles méthodes ont fait leurs preuves il y a de ça plusieurs années et s’avèrent souvent meilleures que les nouvelles !

Quand on parle sauvegarde de la planète, zéro déchet, économie circulaire, contenant réemployables, on utilise des mots qui semblent provenir d’un autre temps, comme consigne ou bien gamelle.

C’est pourquoi revenir à la consigne comme c’était le cas il y a 30 ans ne semble pas si fou…

Hervé Dechene propose de découvrir la solution Berny dans sa chronique « Innovation » by SprintProject sur .

– Bonjour Hervé !
– Bonjour Franck ! Connaissez-vous l’expression « c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes » ?
– Oui ça oui ça oui.
– C’est une expression qui doit apparaître totalement désuète ànos auditeurs. Pour la situer dans le
temps il faut revenir au siècle dernier, dans les années 30. Comme vous le savez Franck, au sens figuré on utilise cette expression pour parler de vieux objets, de vieilles méthodes qui ont fait leurs preuves et qui s’avère souvent meilleures que les nouvelles. Et quand on parle sauvegarde de la planète, zéro déchets,
économie circulaire, contenants réutilisables, on utilise des mots qui semblent d’un autre temps, comme consigne ou gamelle.
– Et donc vous allez nous présenter une start-up que vous avez découverte et qui fabrique des gamelles consignées ?
– C’est ça oui la start up Berny est lancée en 2020. Elle remet au goût du jour ces deux notions. Ce que moi
j’appelle une gamelle c’est un contenant dédié à l’alimentaire en acier inoxydable, réutilisable et résistant au nettoyage et recyclable en fin de vie. Il est compatible avec toutes les contraintes industrielles de l’agroalimentaire, il est hermétiquement fermé par un opercule. Il devrait également résoudre une bonne partie des contraintes liées à la fois à l’identification de la marque sur les produits et aux informations
consommateurs indispensables au développement des usages.
– Indispensable oui ! Et comment ça marche ?
– Alors on parle de système de consigne donc Berny fournit les contenants vides et propres à
l’industriel ou au distributeur pour ses produits fabriqués en magasin, le consommateur qui achète son produit voit à la fois le prix du produit et celui de la consigne, il règle la totalité en magasin et il récupère le montant de sa consigne lorsqu’il revient redéposer le contenant sur le lieu de vente. la logistique retour, la remise en état et la réinsertion du contenant dans le circuit reste assez classique dans ce type d’ usage.
– Oui ça me rappelle quand j’allais faire remplir les bouteilles de vin de mon papa, qu’il fallait rapporter
les consignes ! Qui sont les fondateurs ?
– Ils sont deux : Olivier, un ingénieur diplômé de Télécom Paris, assez incroyable il a passé 5 ans dans le conseil avant de créer une boucherie artisanale à Toulouse puis il est retourné dans le conseil sur la réorganisation des métiers du frais d’un grand distributeur. Et puis il y’a Claire, issue d’une école de commerce, pur produit de la communication et de la publicité.
Je comprends que vous soyez troublé par la passerelle entre conseil et boucherie !
Aujourd’hui ils s’adressent à la grande distribution et ils sont en test dans plusieurs magasins, ils ont déjà des
dizaines de milliers de contenants en circulation et puis il explore les industriels mais c’est plus long à
mettre en place.
– Question traditionnelle : y at il des concurrents sur ce marché ?
– Ouais sous l’impulsion réglementaire il y’a un foisonnement d’initiatives dans les contenants réutilisables. Dans l’alimentation on en parle beaucoup, notamment autour du tâtonnement sur les aliments en vrac dont on parlera plus tard ouais mais pourquoi spécialement là ? Et bien déjà il y’a un produit qui répond aux contraintes de l’usage, ensuite ce qui nous a vraiment interpellé chez ce projet c’est qu’ils ont un vrai discours
d’industriels, un positionnement qui est très clair, une démarche pragmatique dans un secteur où parfois l’engagement sociétal des entrepreneurs a tendance à brouiller le message. Ce sont certes des conditions nécessaires mais pas suffisantes pour développer un business et toutes les cartes ne sont pas dans leurs mains. Là il faudra maintenant un alignement entre la volonté politique, les offre et la demande des consommateurs mais force est de constater que dans cette économie où la notion de circulaire est souvent
utilisée, aller chercher dans le passé comme ils le font des éléments pour construire le futur a vraiment du sens !
– Et bien voilà le passé aura toujours du sens pour notre avenir c’est très beau
ce que vous dites je vais le retenir, Merci Hervé !

Pour écouter le replay, c’est par 👉 ici

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